- Laurence C. a écrit:
- Tatoué, castré et testé FIV FELV aujourd'hui (négatif)
Comme vous, (peut-être) j'ai beaucoup visité de sites ce soir pour en savoir plus.
Hémobartonellose félineL’hémobartonellose féline est une infection parasitaire des globules
rouges par les parasites Mycoplasma haemofelis ou Mycoplasma
haemominutum, entraînant une destruction des globules rouges. Les
parasites se fixent aux globules rouges, ce qui endommage la membrane
cellulaire et raccourci la durée de vie de ceux-ci. De plus, le système
immunitaire peut détruire directement les globules rouges endommagés ou
les globules rouges sur lesquels sont fixés les parasites, ce qui
contribue aussi au développement de l’anémie.
Il n’y a pas de prédisposition d’espèce, d’âge ou de sexe. Les facteurs
de risques sont l’accès à l’extérieur et aux autres chats, l’exposition
aux puces ou tiques, une infection à la leucémie féline sous-jacente et
un état d’immunosuppression. Le parasite peut être transmis de la mère
à ses chatons, par l’intermédiaire de puces, tiques et possiblement de
moustiques, par des morsures entre chats ou encore lors d’une
transfusion sanguine.
La maladie peut être aïgue, chronique ou subclinique (
sans symptômes
apparents). Les signes cliniques observés dépendent de la sévérité et
de la vitesse de développement de l’anémie. Ainsi, on peut observer de
la faiblesse, de l’anorexie, une perte de poids, de la fièvre, une
augmentation de la fréquence respiratoire et de la fréquence cardiaque,
et de la dépression mentale. Une augmentation du volume de la rate et
des muqueuses ictériques peuvent être notés à l’examen physique. Dans
les cas plus sévères, il peut y avoir une mortalité subite.
La maladie doit être différenciée d’une anémie hémolytique à médiation
immunitaire primaire, d’une anémie à corps de Heinz, d’hémorragie
interne ou externe et d’une infection par la leucémie féline. Un
frottis sanguin peut permettre la visualisation des organismes dans
moins de 50% des cas. L’hématologie complète démontrera des changements
non spécifiques mais compatibles avec l’hémobartonellose, tels qu’une
anémie regénérative et une augmentation des globules blancs. Les
paramètres biochimiques sont habituellement normaux, quoiqu’une
augmentation des enzymes hépatiques et de la bilirubine pourraient être
observés. L’imagerie médicale peut révéler une augmentation du volume
de la rate mais elle est surtout utilisée pour identifier des facteurs
prédisposant ou des complications. Le test de dépistage de la leucémie
et du sida est aussi indiqué afin d’exclure la possibilité d’infection
concomitante.
Le traitement consiste en l’administration d’antibiotiques sur une
période de 2 à 4 semaines, dépendant de la réponse au traitement. Un
traitement avec des doses immunosuppressives de cortisone peut être
utilisé quelques jours afin de diminuer la destruction des globules
rouges par le système immunitaire. Un traitement de support peut aussi
être nécessaire, tel qu’une fluidothérapie, un support nutritionnel pour
les animaux anorexiques et/ou une transfusion sanguine au besoin. Il
est possible que l’animal reste porteur du parasite malgré le traitement
avec antibiotiques. L’état de porteur est d’une durée indéterminée.
Dans ces cas, les récidives sont possibles lors de situation de stress,
lors de maladies ou d’immunosuppression.
En guise de prévention, il est recommandé de confiner le chat à
l’intérieur, de le stériliser (diminue le risque d’agression inter-chat)
et contrôler les parasites (puces et tiques) chez les chats qui sortent
à l’extérieur.